Cet état de fait qui est à la base de tous les échanges doit évidemment aussi se répéter consciemment et librement dans le comportement des esprits humains, ici et dans l’au-delà. Parmi eux également, tout esprit doit tendre une main fraternelle et secourable à ses compagnons de route visibles et invisibles. Notre intérêt bien compris nous conseille avec insistance cette attitude, car en nous branchant sur le courant de force, qui est entraide par nature, nous participons au développement de nos semblables et nous sommes comblés là où nous avons donné.
De quelle façon pouvons-nous aider un mourant ? Si l’occasion nous est donnée de pouvoir l’assister, il convient d’avoir un comportement calme et digne en rapport avec la gravité du moment. Il faut aussi l’entourer de pensées de force et d’amour. Dans la chambre mortuaire, il faut éviter toute démonstration bruyante de douleur qui peut perturber le processus de détachement de l’âme et provoquer une nouvelle liaison plus difficile à rompre.
On comprend pourquoi il ne faut pas inciter l’âme, qui est en train de se séparer du corps, à interrompre le processus naturel et à se lier à lui à nouveau pour consoler ceux qui pleurent son départ. Cette intervention conduit à une nouvelle liaison avec le corps et le cerveau qui provoque, en conséquence, une agonie prolongée, inutile et douloureuse.
Du fait de ses multiples séjours sur Terre, chacun a dans l’au-delà des parents et des amis auxquels l’unissent des liens affectifs indestructibles. Alors que nous vivons douloureusement une séparation, des parents ou des amis d’une autre incarnation sont souvent déjà présents pour accueillir et fêter joyeusement la venue du nouvel arrivant et faciliter ses premiers pas.
Au moment du décès, au cours du processus de désincarnation, il se produit souvent un phénomène de double vue. Le mourant voit son entourage terrestre, tantôt encore avec ses yeux physiques, tantôt déjà avec les yeux de son corps de matière subtile. Dans cet état, il voit venir à sa rencontre des personnes décédées auxquelles de forts sentiments affectifs le lient.
La psychiatre suisse Élisabeth Kübler-Ross, qui eut l’occasion d’aider et d’observer de nombreux mourants, atteste la réalité de ces faits et souligne combien ces rencontres ont facilité et transfiguré leur passage dans l’au-delà.
Bien que n’ayant pas dépassé l’antichambre de la mort, des personnes ayant été déclarées cliniquement mortes prouvent, à travers leurs milliers de témoignages, qu’elles furent saluées par des parents ou amis décédés.
Pendant que le cœur lourd nous assistons, impuissants, au départ d’un être cher, l’âme en partance se voit joyeusement accueillie par ses amis et connaissances de l’au-delà. Pendant ce laps de temps, le défunt peut encore nous entendre, nous pouvons donc l’assister et le réconforter.
Plus tard, nos pensées qui prennent forme sur le plan de la matière dense de faible densité pourront aussi l’atteindre. Ainsi par nos prières et nos bonnes pensées, nous pouvons faciliter les premiers pas de l’âme qui vient de nous quitter. Notre apport renforce en elle le désir de ne pas dévier du droit chemin et de continuer à se parfaire spirituellement.
La Création est d’une seule coulée et elle est régie de haut en bas par des lois uniformes. La réalité est simple : il n’y a pas de mur ni de cassure entre l’en deçà et l’au-delà. Les interférences entre ces deux mondes sont permanentes dans les deux sens. Ces échanges incessants maintiennent en mouvement le circuit vivifiant de la force divine qui anime, sustente et ennoblit l’immense cycle du devenir.
Chacun dans sa douleur, peut en toute connaissance de cause, accepter paisiblement la mort terrestre, non pas comme un anéantissement irrémédiable, mais comme un simple passage à un niveau supérieur d’existence. Ces explications donnent la certitude de retrouver un jour nos chers disparus, car l’amour dure au-delà de la mort.
On comprend, dans ces conditions, qu’il soit bon d’avoir à cœur d’éviter de se morfondre dans la douleur et de vouloir nous attacher ceux qui viennent de quitter la Terre. Ils ont leur vie et leur évolution à parfaire. Une chose est sûre : sur la base des liens d’amour, nous revoyons toujours ceux qui nous sont chers. De même, il est important de ne pas ressasser d’éventuels griefs contre un disparu. En lui pardonnant sincèrement nous le libérons et nous nous libérons en même temps.
Les échanges, consolations, encouragements et l’entraide se font naturellement aussi dans l’autre sens, c’est-à-dire depuis le monde des désincarnés vers nous qui sommes encore dans la matière physique. Une mère décédée continuera à se soucier de ses enfants en bas âge qu’elle a laissés ; un père s’occupera de sa famille, un époux ou une épouse apportera son aide au conjoint qui est resté sur Terre. Le rôle des désincarnés n’est cependant pas de décider à notre place ou de régler nos problèmes matériels. Ils peuvent tout au plus donner une indication, mais c’est à nous de trouver ici sur Terre les moyens de réaliser le conseil reçu intuitivement ou pendant le sommeil.
Au-delà des aides personnelles, il existe aussi des interventions massives, en provenance des plans de la matière subtile, en vue de renforcer tous ceux qui luttent pour leur évolution spirituelle.
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Pouvons-nous aider les mourants et les personnes décédées ?
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